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jetant Caumonts et Weymar sur la frontière de Jonvelle, évidemment Richelieu ne faisait qu’une fausse alerte, une attaque de diversion, pour attirer sur ce point les forces des Comtois, pendant que le prince de Condé s’avançait hypocritement contre la capitale même de la province. Aussitôt que ce dessein eut été pénétré, toutes les milices d’Amont furent dirigées tant sur la place menacée que sur les camps de réserve ou d’observation formés à Ornans et à Fraisans[1]. La compagnie de Gonsans et celle de Purgerot furent tirées de Jonvelle et de Jussey, avec ordre de filer sur Quingey[2]. De Mandre les suivit bientôt, à son grand contentement : dès les commencements de juin, il était à Ornans, où ses deux compagnies et les hommes de Bresson furent les premiers éléments de la place d’armes formée dans ce vallon, sous la direction de Girardot de Beauchemin, du baron de Scey, du baron de Thoraise et du marquis de Varambon[3]. Les deux Gaucher restèrent sur les bords de la Saône, l’un à Port et l’autre au Magny, ayant chacun un commandement et cavalerie[4].

Le 28 mai, Dole était investi. Dès lors cesse toute correspondance entre le parlement et la province, et nul document ne se présente pour nous dire ce que devint notre

  1. Boyvin, Siège de Dole, p. 71 ; Girardot, p. 96.
  2. 26 mai, la cour mande aux mayeur et échevins de Quingey de préparer des logements et des vivres pour ces compagnies et pour quatre autres, qui devaient y arriver le lendemain et jours suivants et y séjourner jusqu’à nouvel ordre, (Corr. du parlem., B, 784.)
  3. Girardot, p. 96, 97. Bresson se trouva au siège de Rigny ; de Mandre l’aîné y commandait la cavalerie (juillet). (Lettres de Petrey, p. 44.)
  4. Le jeune Gaucher leva 93 maîtres pendant le siège de Dole, après lequel il ne put en conserver qu’une soixantaine. (Preuves, 6 octobre, 1636.)