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Le comte. Tout ce butin m’a été cédé par la capitulation. Cependant, je soumettrai la chose à mes augustes maîtres ; et si leurs députés, avec ceux du roi de France et ceux des cantons suisses, conviennent de cette restitution, je la ferai.

Le prieur Qu’il soit fait justice des incendies, violences et assassinats commis en France par les Comtois, au mépris de l’accord.

Le comte. J’ai toujours défendu ces excès et je suis prêt à les punir, mais en vous demandant la réciprocité ; car, pour un village brûlé en France, les vôtres en ont brûlé dix en Comté.

Le prieur. Qu’il soit permis à Tremblecourt de lever les tailles qui lui sont dues pour le passé et pour les quatre semaines fixées dans le traité.

Le comte. Le traité interdit toute violence, et il ne mentionne ni tailles ni contributions à lever par Tremblecourt.

Le prieur. Faites évacuer Fouvent, Richecourt, Chaussin et autres forteresses de France tenues par vos gens.

Le comte. Je le ferai[1] quand vous serez disposés vous-mêmes à rendre les places que vous tenez dans notre province. En attendant, j’ordonnerai, sous des peines sévères, à nos garnisons logées en France de respecter votre territoire.

Le prieur. Envoyez des commis à Dijon pour approuver le traité de paix.

  1. Le connétable fit rendre ces places aux Français le 18 octobre suivant. (D. Grappin, ibid., 199.)