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bonnes mœurs, dans son cher comté de Bourgogne, en augmentant le bien-être matériel des révérends pères, » dont le nouveau collège existait depuis deux ans. Ce transfert, décrété par la cour souveraine de parlement, le 7 novembre 1588, fut confirmé par une bulle de Sixte-Quint, datée du 9 octobre 1589. Toutefois la prise de possession n’eut lieu que l’année suivante, après un nouvel arrêt du parlement (14 avril 1590)[1].

A cette époque, la Franche-Comté se reposait de ses derniers désastres, grâce au traité de neutralité, qui, renouvelé sept fois depuis sa première conclusion, venait encore de recevoir une nouvelle consécration par un traité passé avec la Ligue, en 1580[2] ; ce qui n’empêcha pas le duc de Guise et le marquis de Pont, son neveu, d’entrer en Comté avec une armée de ligueurs, à la poursuite des Allemands luthériens et des huguenots français, commandés par François de Coligny. Pendant deux ans (1587-1588), une partie de la province, surtout la frontière de Jonvelle, fut en proie aux dévastations de ces corps de gendarmerie, neutres ou ennemis. Peu de temps après, Jonvelle subit encore le pas

  1. Archives de Dole, cartulaire de Jonvelle, fol. 877 à 388.
  2. Cette négociation avait été obtenue, comme les précédentes, par la médiation des Suisses. Dès l’an 1575, le parlement avait envoyé le sieur Pierre d’Augicourt, avec l’écuyer Benoît, à la diète des cantons séant à Baden, pour obtenir leur pressante intervention dans cette affaire. Les états de 1579 votèrent au sieur d’Augicourt une somme de 103 francs 11 gros, pour les frais de ce voyage. Dans ces états, qui avaient été convoqués pour aviser aux moyens de remédier aux dégâts des Français, figurèrent les sieurs de Chauvirey, d’Augicourt, de Richecourt, de Vitrey, de Raincourt et les échevins de Jussey. (Recez des états, fol. 200-201.)