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bouchers et des cordonniers, moustiers et quelques autres. Ces fermes sont adjugées aux enchères, tous les ans, à la Saint-Michel. Le droit de banvin dure six semaines, et si l’on fait garde, il est de douze semaines, dont la moitié de Pâques à la Pentecôte, et l’autre moitié de la Saint-Martin à Noël. Le petit moulin de la Minelle appartient au seigneur, qui a droit sur la vente et les transactions, dans les quatre foires de l’année et dans le marché du samedi.

Tout chambrier (propriétaire de maison) doit annuellement dix sous estevenants, payables par moitié, à Pâques et à la Saint-Martin. Les veuves ne doivent que cinq sous. Chaque charrue doit un penaut (deux quartes) à la Saint-Martin ; les demi-charrues, une quarte. De plus, chaque charrue doit faire une voiture de bois, la veille de Noël, pour le loingnier de Monseigneur.

Enfin, les sujets lui doivent divers cens en grains, cire et argent, pour leurs héritages en maisons, places à côté des maisons, cours, jardins, vignes, prés et champs. Le détail de ces cens est donné en soixante-quatre cotes séparées[1]. Vient ensuite la charte des franchises accordées par Philippe de Jonvelle, pièce qui fut fournie par

  1. Vingt-trois de ces cotes sont pour des vignes, toutes, excepté une seule, situées en Tahon ou sur Cunel. Le cens par ouvrée variait entre 4 niquets (1/6 de denier), 4 engrognes (4 deniers 4/9), un, deux ou trois blancs (le blanc valait 3 engrognes, ou 3 deniers 1/3). Treize cotes de maisons varient entre un blanc, deux, six ou huit gros, un à dix sols et deux livres (le gros de comté valait 4 blancs, ou 12 engrognes, ou 1 sol 1 denier 1/3, de monnaie française) ; 1 à 10 sols et deux livres de cire. Les seigneurs tenaient beaucoup à la redevance de cire, qui se trouve marquée en marge d’un signe distinctif, dans le Manuel des reconnaissances, et dont le produit était destiné au luminaire de leurs châteaux.