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ceux qui ont harnais et voiture. Cette redevance s’appelait l’avenne du grant escharguet, ou simplement l’avenne du guet.

Ils doivent récolter pour le seigneur son pré du Breuil ; mais les ouvriers de corvée reçoivent repas de bouche raisonnablement. Toute charrue doit trois corvées (journées), ou seize niquets (un quart de denier) par corvée.

Vient ensuite le rôle des redevances particulières. Chaque cote est rédigée au nom du tennementier, qui, en présence du procureur et de deux témoins, confesse tenir ses meix et héritaiges du seigneur don Philippe de Ghénarraz, et reconnaît ensuite en détail tous ses devoirs envers lui. « Si je ne paye lesdites redevances, ajoute-t-il, pour ladite maison, au jour fixé, ledit seigneur ou ses officiers peuvent abattre la porte, jusqu’à mon entier acquictement, et moi je ne pourrai la relever que soubs peine de trois sols estevenants d’amende. »

Les redevances en argent se payaient le lendemain de Noël ; les redevances en volaille, à la caresme-entrant (mardi gras) : celles-ci étaient imposées pour les maisons. Il y avait beaucoup de redevances en cire, variant de trois quarts à trois livres.

Plusieurs manants avaient leur maison chargée d’un droit appelé la vie des chiens, c’est-à-dire que, quand le seigneur ou ses officiers venaient chasser à Voisey, les tenanciers de cette maison étaient tenus de fournir du pain pour la nourriture des chiens ; mais ils se trouvaient affranchis de la poule, des trois corvées de charrue, de l’avoine du guet et de la corvée du Breuil.

Chaque déclaration, attestée par les deux notaires