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Philippe de Bourgogne intervint ensuite auprès de Jean de Vergy, son maréchal, pour mieux faire respecter les alliances et pour empêcher le retour de pareilles hostilités (1394)[1]. C’est dans le même but que, plus tard (1440), les ducs de Bourgogne et de Lorraine nommèrent des conservateurs de leurs frontières respectives.

Guy de la Trémouille laissait deux enfants, Georges, qui lui succéda dans ses titres, et Marie, qui épousa Louis, comte d’Auxerre et sire d’Orgelet. Georges, seigneur de la Trémouille, de Sully, de Craon, de Jonvelle, etc., soutint à la cour ducale le rôle brillant de son père. Mais il ne fut pas longtemps paisible possesseur de sa terre de Jonvelle. Dans les démêlés du duc de Bourgogne avec le comte de Savoie, le chancelier de celui-ci avait fait occuper le château de Jonvelle, de Châtillon et de Cheneves[2] ; et par représailles, les gens de Philippe occupaient dans la montagne quelques places de son adversaire. Enfin les deux princes se décidèrent à s’arranger. Bon Guichard et Guy Arménier, de Besançon, bailli d’Aval, furent chargés par leur maître (1er avril 1402) de s’aboucher à ce sujet avec les plénipotentiaires de Savoie. Leurs pouvoirs portaient, quant aux places de Jonvelle, Châtillon et Cheneves, qu’ils les feraient remettre entre les mains du maréchal de Bourgogne, et que les détenteurs seraient requis,

  1. Hist. de Vergy, 188, 184, D. Calmet, Hist. général. des seigneurs du Chatelet p. XXIII
  2. Châtillon, autre que Châtillon en Barrais. Cheneves, lieu inconnu, si ce n’est pas Genève.