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Mais si nos archives ne nous disent rien de plus sur les débats de la nouvelle maison de Jonvelle, l’histoire de France et celle du duché de Bourgogne en particulier nous apprennent quel fut le rôle brillant de Guy de la Trémouille et de son frère Guillaume, à la cour et dans les armées de Philippe le Hardi. Le premier, grand chambellan de Bourgogne et gardien des Juifs dans la province, porta l’oriflamme de France dans les guerres contre la Flandre (1384), et partagea les plus grands honneurs avec le grand amiral Jean de Vienne, aux noces des enfants de Bourgogne (1385). Il reçut la même année quatre mille livres du prince, pour avoir suivi le même amiral en Écosse et à l’Écluse[1]. L’année suivante, Philippe fit son testament, qui eut pour témoins principaux les frères la Trémouille et Olivier de Jussey, grand bailli de Dijon. Le prince désire que Guy ; son chambellan et son amé cousin, repose à ses pieds après sa mort. Pour assister la jeunesse de Jean, son fils, comte de Nevers, il institue un conseil composé des hommes dont il a éprouvé depuis longtemps la fidélité, la sagesse et l’habileté, et il y associe Guy et Guillaume de la Trémouille, Olivier de Jussey et Jean de Vienne, neveu de Catherine de Jonvelle. Il veut qu’après sa mort les deux premiers soient maintenus dans le même office à l’égard de son successeur, et qu’ils soient les exécuteurs testamentaires de ses dernières volontés. De magnifiques largesses avaient précédé ces marques de haute confiance[2]. Dix ans plus tard, les sires de la

  1. Dom Plancher, III, 61, 88.
  2. D. Plancher, III, 98 et suiv., et aux preuves, p. c.