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cause de l’usure rapide produite par les rênes, il est préférable de les avoir doublés à l’intérieur et entre les doigts en peau résistante. Les gants d’épée sont insuffisamment rembourrés. Le masque doit être un masque d’escrime solide auquel on adapte un épais bourrelet de cuir rembourré et qu’une courroie légère ajuste derrière la nuque.

Garde

Il existe deux gardes distinctes : la garde directe et la garde croisée. Le cavalier est en garde directe lorsque, tenant son sabre de la main droite, son adversaire se trouve chevaucher à sa droite attaque de dos
Fig. 1
attaque de dos et parade de prime
haute, en garde mixte
ou bien lorsque, tenant son sabre de la main gauche, son adversaire se trouve chevaucher à sa gauche. Il est en garde croisée dans les cas inverses. La garde est dite mixte (fig. 1) quand l’un des deux adversaires est en garde directe et l’autre en garde croisée. L’arme doit toujours être tenue dans le prolongement du bras, la pointe dirigée vers la poitrine de l’adversaire, le haut du corps tourné de trois quarts vers lui. Le bras reste plié. En garde directe, la main qui tient l’arme est placée légèrement en tierce et celle qui tient les rênes se rapproche du corps pour s’abriter des coups. En garde croisée, la main qui tient l’arme passe par dessus l’autre et la protège.

Leçons à pied

L’élève qui n’aurait jamais fait de sabre à pied devra prendre de quatre à six leçons à pied avant de commencer l’apprentissage à cheval. Dans ce cas, le maître lui enseignera principalement les attaques et les parades applicables dans l’escrime équestre et visera surtout aux assouplissements de poignets. Ces leçons doivent, bien entendu, être prises des deux mains et en commençant par la gauche.

Attaques

Dans l’escrime équestre élémentaire, les coups de pointe doivent être proscrits. Les principales attaques sont : la tête, la figure à droite, la figure à gauche, le dos, les mains, cette dernière attaque se dirigeant de préférence sur la main qui tient les rênes. On peut