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l’aiment le mieux et se lassent le moins de le contempler. L’attachement de Roux à sa terre natale est émouvant. On dirait qu’il la remercie sans cesse et lui fait hommage de toutes les grandes choses qu’il a accomplies. On dirait que c’est d’elle qu’il a tiré son esprit primesautier, son dédain du convenu et des fausses renommées, son respect de la vie, son dévouement à ses semblables — et cette prédilection pour les francs, les courageux et les simples qui marque de tant de charme son abord et sa science de tant de grandeur.

Ce rural devenu prince du Savoir, n’a jamais rien sacrifié à la mise en scène opératoire et il a fui la spécialisation, marquant sa supériorité technique dans tous les domaines. Constamment « il s’est appliqué à faire de ses élèves de bons médecins-chirurgiens de campagne », connaissant à la fois leur métier et leur clientèle. Ainsi s’est-il attaché encore davantage par la notion des services rendus à ce pays vaudois dont il n’a jamais voulu s’éloigner et au sein duquel il figure plus qu’un grand homme… presque une institution.