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LE RÉTABLISSEMENT DU GYMNASE ANTIQUE

Les résultats du premier effort accompli par l’Institut olympique depuis sa fondation se traduisent par une série de chiffres intéressants. Au cours de la première partie de la session de 1917 organisée en faveur des internés, il aura été donné 382 leçons d’équitation, 297 de gymnastique, 236 d’escrime, 71 de boxe, 60 de lutte. D’autre part, l’assistance aux cours théoriques se chiffre au total par 388 entrées. Enfin, le public admis à assister aux neuf grandes conférences historiques de la session a retiré à cet effet 941 cartes d’entrée. De tels chiffres constituent un criterium de succès rarement atteint par une œuvre à ses débuts. Nous nous permettons d’y voir un gage d’avenir et, par conséquent, un encouragement précieux.

Ainsi qu’on le rappelait récemment, c’est à l’issue du Congrès de psychologie sportive de mai 1913, — congrès dont l’éminent historien Ferrero prononça la harangue inaugurale et auquel participa par correspondance Théodore Roosevelt, — que fut décidée la création à Lausanne d’un Institut olympique.

Il s’agissait, dans la pensée des initiateurs, de provoquer le rétablissement du gymnase antique sous une forme moderne et de préparer à l’institution ainsi restaurée des dirigeants aptes aux délicates fonctions qui leur incomberaient.

Le gymnase antique fut un foyer de paix sociale parce que, dans l’ordre familial, il assura le contact de la jeunesse, de l’âge mur et de la vieillesse et que, dans l’ordre