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au « tableau vivant » soyez en prodigues. Que pas une remise de prix ne se fasse sans que tous les concurrents, vainqueurs et vaincus, soient groupés selon les principes que nous venons d’exposer. La musique aidant, vous aurez là une scène vraiment eurythmique et qui impressionnera les spectateurs et les éduquera peu à peu.

Un dernier mot au sujet des « accessoires ». Pour de certains défilés, on fera utilement porter par les participants les engins de leurs sports : épées d’escrime, avirons, maillets, etc… Mais il faut qu’alors la circonstance soit quelque peu importante et que le cortège ait quelque ampleur. D’autres accessoires d’un effet charmant sont les palmes ; enfin les torches, s’il s’agit d’une fête de nuit. Aucune fête de nuit ne devrait avoir lieu sans défilé et en tout cas sans tableau vivant agrémentés de torches. La pyrotechnie moderne fournit des torches qui brûlent plusieurs heures sans fumée résineuse, avec beaucoup de régularité et sans faire de taches. Ces torches peuvent revenir à 0,35 ou 0,40 centimes pièces. À partir de douze torches, un effet eurythmique peut déjà être obtenu. Ne pas les disposer avec trop de régularité ; à espaces et à hauteurs inégales, elles feront plus d’effet en tableau vivant.


Nous terminons, on le voit, comme nous avons commencé… sur des détails. Et sans doute trouvera t-on bien minuscules nombre de ces détails sur lesquels nous avons insisté. Nous renvoyons le lecteur à notre préambule et au programme que nous nous y tracions, évoquant Ruskin et son école et nous plaçant sous l’égide de ce grand nom. Lui non plus ne dédaignait point les petits préceptes pour arriver à de grandes notions. Et sa conception de l’éducation eurythmique est celle qui nous a guidés.