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C’est dans l’hôtel de ville d’Anvers, superbe exemplaire d’art municipal, dont le plus aimable des bourgmestres fait les honneurs, que le Comité International olympique a tenu ses séances. Le roi Albert lui fit la grâce de venir en personne ouvrir la session. Trente membres, appartenant à vingt-trois nationalités, y participèrent. Le « Sénat olympique » se retrouve, au lendemain de la longue et terrible guerre, aussi solide et uni qu’il l’était il y a six ans. Aussi n’a-t-il même pas éprouvé le besoin de dessiner un geste de défense devant le nouvel assaut dirigé contre lui. Il l’a simplement ignoré. Le Comité International, contrairement à ce que pensent ses adversaires, ne tient pas à l’exclusivité de son pouvoir ; il le partagerait volontiers, s’il n’avait la conviction qu’en en remettant une partie aux mains de ceux qui le convoitent, il compromettrait de la façon la plus grave l’avenir d’une institution prospère. Et ceux-ci, par leur maladresse intensive à conduire leurs propres affaires, prennent soin de prouver chaque jour à tout l’univers combien cette conviction est fondée.