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Anvers est précisément une cité où s’unissent ces qualités, et c’est pourquoi elle a fourni aux jeux de 1920 un cadre beaucoup plus approprié que d’aucuns ne se le figuraient. On la considère trop souvent comme un lieu consacré au seul négoce et d’où surgissent çà et là des musées relatant une gloire passée. Mais la magnifique harmonie qui s’y révèle dans l’alternance des formes et des idées, ses édifices, son port, ses boulevards, ses promenades, ses institutions, ses agitations même, tout cela semble recéler tant de force et d’équilibre, d’énergie et de beauté, que le visiteur, pour peu qu’il ait le temps d’observer, en revient pénétré d’admiration et de confiance. C’est dans le même esprit harmonieux qu’ont été organisés les Jeux. Eu égard aux circonstances, le Comité qui en avait la charge a fait des merveilles : le comte Henry de Baillet-Latour peut être fier de l’œuvre à laquelle il a présidé et qui, bien assise financièrement, n’a pas cessé un instant d’être la combinaison d’un réel souci de perfection technique avec le respect d’un idéal pédagogique élevé.