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duels aux agrès, les exercices d’ensemble par équipes, le travail des poids et haltères. La première et la troisième catégories souffrent du discrédit immérité dont les fluctuations de la mode les ont frappées. Ce n’est pas ici le lieu d’en analyser les mérites ou les défectuosités. À Anvers, malgré l’inattention de la foule, les gymnastes ont su se montrer à la hauteur de leurs traditions. Les exploits de leur souplesse, la superbe obéissance de leurs muscles et de leurs nerfs ont réjoui ceux qui en furent témoins. Quand la vogue sera revenue à ces jeunes hommes et qu’on aura reconnu leur juste droit à l’existence sportive, le public s’apercevra qu’il s’est longtemps privé par snobisme d’un spectacle singulièrement attrayant en sa hardiesse et sa beauté.

Les productions d’ensemble se sont faites, selon l’usage, en deux séries : d’une part, la « méthode suédoise », de l’autre, les « méthodes européennes » : division fâcheuse non seulement par son inexactitude géographique, mais en ce qu’elle donne au facteur « méthode » une action prépondérante qu’il ne devrait pas