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les résultats déjà obtenus compromis. Je préférais notre aurea mediocrilas doublée d’indépendance à la richesse stérile de la Ligue qui, sur un budget de 14.000 francs, n’avait trouvé que 2.850 francs à appliquer aux jeux scolaires, le reste passant en administration et faux frais ; ce dont M. Paul Champ s’indignait véhémentement. Et puis les clubs maintenant prospères, qu’en fût-il advenu ? La crise se dénoua plus vite et plus facilement que je n’aurais osé l’espérer. M. Gréard m’écrivit le 19 mars (la Louis-Philippe Reichel
m. louis-philippe reichel
Trésorier de l’U. S. F. S. A., président de l’Association Vélocipédique d’Amateurs.
réunion avait eu lieu le 10) : « Cher Monsieur, j’ai vivement regretté que vous n’ayez pu assister à la réunion générale des chefs des différents sports athlétiques. J’avais prié M. Godart de vous rendre compte des décisions prises. Ces décisions n’ont d’ailleurs touché que fort légèrement les arrangements que vous avez arrêtés. Et pour ceux-là même, il a été convenu que les chefs du sport intéressé s’entendraient avec vous. Quant à la question qui doit être délibérée au commencement de l’année scolaire prochaine, elle reste naturellement ouverte et l’assemblée en délibérera (sic) ». Cela voulait dire que le vice-recteur ne renonçait pas à son projet et se bornait à l’ajourner. Pour y parer, les Sports athlétiques du 21 mars publièrent une note spécifiant la nature fondamentale des divergences entre la Ligue et l’Union et indiquant pour quelles raisons une fusion ne pouvait se faire et ne se ferait point. Nous n’entendîmes plus parler par la suite de cette affaire. Par contre M. Jules Simon se fâcha un tantinet de la façon dont ses conseils avaient été écartés. Il voulut démissionner. « Je ne puis en appeler au Conseil, m’écrivit-il le 24 mars. Vous êtes d’ailleurs, je le reconnais, l’association à vous tout seul. Vous l’avez fondée, développée,