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tation des stands civils par les élèves des lycées et collèges, à la distribution de prix annuels d’escrime et d’équitation, à l’édification par les municipalités de « pavillons gymniques et hydrothérapiques » à très bon marché, à la préparation des lycéens au service militaire, enfin à l’attribution de coefficients physiques aux examens de fin d’études.

Pendant la durée du congrès, les concours et les fêtes avaient continué. Le 16 juin, excursion en Marne. Lunch offert à son garage par la Société nautique de la Marne. De là on s’était rendu en bateau à vapeur à Nogent pour assister à une course à huit rameurs entre la Société d’Encouragement et la Société Nautique de la Basse-Seine. M. Jules Simon était là, infatigable malgré qu’il eût « cinq congrès à la fois ». Le concours de longue paume, organisé avec son zèle et sa munificence ordinaires par notre cher et fidèle auxiliaire, M. Ch. Richefeu, eut lieu au Luxembourg, sous la présidence de M. Ad. Carnot, l’un des vice-présidents du congrès. D’élégantes tribunes et un buffet avaient été installés par les soins du Mécène de la paume. Le jeudi 20 juin, à la piscine du boulevard de la Gare, concours de natation entre 137 concurrents appartenant aux lycées Charlemagne, Condorcet, Janson, Lakanal, Michelet, Louis-le-Grand, Henri iv, Saint-Louis, Hoche, aux écoles Alsacienne, Monge, Bossuet, Lavoisier et au collège Rollin. Les arrivées étaient pointées par M. Paul Christmann, commissaire du concours. À noter enfin la fête donnée au Bois de Boulogne par l’École Monge, le vendredi 21 juin ; match de football contre le lycée Janson ; défilé hippique et défilé nautique (ce dernier comprenant huit yoles à quatre et un outrigger à deux de pointe).

Enfin vint le grand jour de la distribution des prix. Elle eut lieu le dimanche 30 juin à 2 heures dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. « Je présume, m’écrivait M. Jules Simon deux jours avant, qu’il faut aller à la distribution en cravate blanche. M. Saussier me répond que partout où je vais, j’ai droit aux honneurs militaires (voilà un général !) et qu’il donne des ordres pour la musique ». Aux côtés de notre président avaient pris place MM. Gréard, Rabier, Kortz, Jacques, président du Conseil général de la Seine, le général Lewal, le prince Bibesco et aussi le comte Brunetta d’Usseaux qui était venu de Turin comme délégué du Rowing Club Italiano et avait, en cette qualité, suivi les travaux du Congrès. La liste des lauréats fut très longue à lire. Jules Simon prononça un discours. À quelque temps de là, comme je lui envoyais une médaille commémorative, il m’adressa