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habilement la question en suspens ; son parti pourtant était déjà pris. Ce n’est un secret pour personne en Grèce que M. Tricoupis en voulut grandement à l’héritier du trône de cet acte d’indépendance et que cette animosité ne fut pas étrangère à sa chute du pouvoir qui advint au début de l’année 1895, dans des circonstances étrangères à l’objet de mon récit.

Le duc de Sparte prit donc en mains la direction même de l’affaire. Il reconstitua le Comité en l’augmentant, en supprimant les vice-présidents, en faisant choix d’un secrétaire-général qui fut un ancien maire d’Athènes. M. Philémon, et en adjoignant deux nouveaux secrétaires, MM. C. Mano et Streit à ceux précédemment désignés. Puis il disposa son état major en commissions dont deux furent présidées par les princes Georges et Nicolas de Grèce ses frères. Dès lors tout le monde fut pour les Jeux… hormis M. Scouloudis qui, m’écrivait M. Bikelas, le 10 janvier, « a demandé la permission de ne pas faire partie du Comité ». M. Bikelas était retourné à Athènes une quinzaine de jours après mon départ. Son entrain, sa charmante bonne humeur, la finesse de sa diplomatie avaient été pour son Altesse Royale d’un secours précieux au moment de la réorganisation du Comité.