et Fringnet le rouage moteur de toute la machine. Il n’y eut pas, en effet, de secrétaire général. Moi aussi je voulais me retirer. Impossible de décider Marcadet à prendre ma succession. Je consentis à rester en titre pour un an mais, cette année écoulée, d’autres devaient suivre. On maintint mon nom sur l’affiche pendant près de quatre années. Nos amis ne comprenaient pas, je crois, que je pusse considérer l’Union comme un simple chapitre de la campagne de l’Éducation physique. Ils l’aimaient eux, de façon réellement unioniste comme le club dont on fait partie. Pour moi d’autres devoirs m’appelaient. Je voulais maintenant internationaliser les sports en attendant que l’heure vint d’aborder leur « popularisation ».
Avant de me retirer, j’aurais voulu toutefois relever le rowing unioniste du marasme dans lequel il était en train de tomber en créant un « Henley français ». Ce projet ne fut pas loin d’aboutir. Je voulais avoir à Andrésy une « semaine nautique » et j’intéressai à ce projet les députés de Seine-et-Oise, M. Paul Lebaudy et mon ami M. Cornudet ainsi que le président du Conseil général l’aimable M. Maret. J’avais enfin rendez-vous avec le préfet de Seine-et-Oise, un certain jour de juin dont le sort avait décidé qu’il serait historique. Versailles, en effet, devait assister, ce jour-là, à l’élection du président Casimir-Périer. Dans l’émotion qui suivit l’assassinat de M. Carnot, il était malaisé de donner suite au projet. Je remis à plus tard et plus tard ne vint pas. Le projet ne comportait point de tribunes mais le groupement de tous les loueurs de barques de la Seine et de la Marne en un syndicat de façon à habituer, par l’abondance de l’offre, les spectateurs des régates à passer ces journées sur l’eau, comme à Henley. C’est là le secret fondamental du succès des fêtes de la Tamise et je n’y voyais rien d’incompatible avec les mœurs françaises. Une fois l’habitude prise, la physionomie de nos régates eût été transformée. Quant au programme technique, je l’entrevoyais très varié, donnant satisfaction à tous les groupes. Car plus que jamais le sport de l’aviron s’effritait en groupes et en sous-groupes. Le second match avec le London Rowing Club avait dû être abandonné. La Basse-Seine était à peu près retournée à ses anciennes amours et les honnêtes efforts du Sport nautique de Vitry, une vaillante petite société — et de son excellent président M. Barutaut, ne parvenaient pas à galvaniser les scolaires. De toute l’entreprise amateuriste, en somme, il ne restait pas grand’chose et aujourd’hui encore, à quinze ans de distance, je ne vois pas que rien ait