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a bu cruellement le sang généreux. Saint-Chaffay s’en allait aussi vers l’Indo-Chine. Il est aujourd’hui résident de France à Qui-nhon. Nul ne rendit plus de services à l’athlétisme, au foot-ball en particulier. Exact et têtu, passionné à froid, c’était à sa façon un entraîneur d’hommes. Le dévouement de F. Wiet, consul maintenant dans quelque port d’Orient, doit aussi être cité. D’autres escouades de bons travailleurs surgissaient heureusement pour remplacer ceux-là. Dans l’État-major dirigeant il y avait également des changements. On réclamait depuis longtemps une « révision » des statuts de l’Union et la fusion en un seul groupement H. de Villers
le comte h. de villers
Vice-Président de l’U. S. F. S. A.
du conseil et du comité. Je ne voyais pas très bien la nécessité de cette modification mais, après tout, elle n’impliquait aucune révolution dangereuse. Elle s’effectua et eut pour conséquence la création de deux vice-présidences qui furent attribuées au comte de Villers et à M. Fringnet, ancien proviseur du Lycée Lakanal, actuellement inspecteur d’académie. M. Fringnet s’était depuis longtemps signalé par son dévouement obstiné à la cause des sports ; il y avait d’autant plus de mérite que les sports lui avaient, en retour, valu des ennemis, la plus injuste campagne ayant été menée dans quelques journaux peu scrupuleux contre son provisorat. Nous étions tous heureux de lui témoigner notre sympathie en même temps que de marquer la valeur des liens moraux qui nous unissaient à l’université de France. M. L. Ph. Reichel s’étant démis de ses fonctions de trésorier, ce fut M. E. Callot qui les assuma : il est superflu de dire qu’il y apporta son zèle coutumier et que les années qui suivirent, il rendit à l’Union des services éminents. En fait, il constitua avec MM. Marcadet, de Villers