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notes sur l’éducation publique

pour beaucoup de clartés matérielles qui s’allument, il y a des clartés morales qui doivent s’éteindre c’est, en somme, la vieille doctrine obscurantiste qui compte encore, dans certains milieux, des partisans inavoués. La science, à leurs yeux, est toujours l’arbre de mort dont le fruit causa la perte du genre humain. Mais, pour quiconque n’accepte pas cette théorie surannée qui condamne le principe même du progrès scientifique, force est bien de chercher ailleurs la cause d’un phénomène qu’on ne peut nier.

Telle serait, semble-t-il, l’explication la plus plausible d’une crise qui frappe par sa durée et son étendue. L’opinion a fait à la science de grands sacrifices ; dans la formation de l’adolescent, elle lui a tout subordonné, la force physique et jusqu’à la force morale. Elle craint à présent que son placement n’ait été maladroit, que le capital engagé ne soit compromis, d’autre part, elle n’aperçoit pas le moyen de se passer de cette redoutable et importante période de l’enseignement secondaire : ce sont de légitimes et naturels sujets d’anxiété. Là-