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notes sur l’éducation publique

En résumé, il convient d’ouvrir largement à l’art les portes de l’enseignement secondaire, de ne pas lui demander, au point de vue pédagogique, plus qu’il ne peut donner, mais de ne pas se méfier de lui non plus. Et, s’il fallait à tout prix lui témoigner, à une étape quelconque de l’œuvre éducatrice, un peu de méfiance, j’indiquerais de préférence l’enseignement supérieur, c’est-à-dire l’âge où les jeunes imaginations trouvent à leur service des crayons ayant déjà assez d’aplomb et des pinceaux ayant assez d’éclat pour composer, à l’occasion, quelques-unes de ces fantaisies dévergondées qui ne sont profitables ni à la morale, ni au goût, ni aux études. Si l’art parfois peut compromettre un examen, faire dévier une vocation, c’est autour de l’étudiant qu’il faut veiller.