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notes sur l’éducation publique

le principal intéressé s’en aperçoit difficilement. Bref il y a, sans cesse, des éducations à refaire ou à compléter — et tout au moins à entretenir. En plus d’un pays, on s’est déjà efforcé d’y pourvoir, mais instinctivement et comme au hasard ; je ne sache pas que le fait ait été proclamé comme un fait social, dont il convient de tenir compte partout et en toutes circonstances ; avant la découverte qui en fut faite récemment en France, les Français, en tous les cas, ne s’en doutaient guère ; mais aptes à généraliser, ils ont vu l’ensemble du mal dès que son existence leur a été révélée et les œuvres post-scolaires prennent, chez eux, une rapide extension. Les peuples du Nord, par des procédés différents, avaient déjà comblé bien des lacunes ; l’adhésion de la France, c’est l’acheminement certain vers « l’éducation complémentaire » des peuples latins qui l’organiseront à leur tour et y puiseront de précieux germes de relèvement.

Mais pourquoi donc, diront les partisans du Tout à l’État, faut-il laisser l’initiative privée maîtresse de ce domaine ? Il a tous les caractères