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notes sur l’éducation publique

par sa seule présence, réagit sur le foyer d’une façon plus intense encore. Au point de vue du maintien de l’union familiale que tendent à ébranler — momentanément au moins — la pratique du divorce et la propagation des idées féministes, au point de vue des conflits de croyances, des oppositions d’idées et de sentiments qu’encourage une époque de libre discussion comme la nôtre, l’externat représente une force qui ne peut qu’être profitable à la morale, à l’ordre et à la paix. Il est probable, il est même certain que, sous cette forme, l’éducation n’atteindra jamais le degré d’élévation, de force, de virilité réalisé par l’internat tel que l’institua Arnold et tel que ses disciples l’ont pratiqué après lui. Mais de semblables institutions sont difficiles à maintenir au niveau désirable et il est plus difficile encore de les imiter. Et puis, si la pléiade d’individualités énergiques qu’elles produisent est merveilleusement apte à servir des intérêts nationaux et à assurer la prépondérance d’une race, peut-être l’externat avec ses résultats moyens et les rapprochements qu’il opère entre la jeunesse, la famille et l’État, convient-il mieux aux sociétés démocratiques.

Toujours est-il que ses progrès coïncident