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l’éducation sociale

j’en peux indiquer les conclusions principales. Les associations ont paru utiles au bon fonctionnement des jeux, indispensables même à l’organisation de certains jeux savants et compliqués, tels que le foot-ball ; elles n’ont amené aucun désordre et les dépenses qu’elles ont occasionnées à leurs adhérents ont été très minimes. Enfin, s’il est douteux qu’elles aient exercé une heureuse influence sur le travail, il est certain qu’elles ne lui ont pas nui. Mais l’important serait de déterminer leur action au point de vue social. Cette action n’est nullement négligeable. Une enquête approfondie, conduite il y a quelques années sous les auspices de l’éminent et regretté Henri Marion, professeur de pédagogie à la Sorbonne, en a révélé tous les bons aspects. Donc, malgré le caractère improvisé et aléatoire de ces petites sociétés, leurs fragiles rouages ont bien fonctionné et si l’on estime — suivant une opinion répandue, que je ne veux pas discuter ici — que le sol français est peu productif de self-government, il faut avouer que leur réussite n’en est que plus probante.

    la Revue Universitaire du 15 mai 1892 ; le second, rédigé par M. Maneuvrier, dans la Revue internationale de l’Enseignement du 15 décembre 1894.