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notes sur l’éducation publique

ter ; il veut être en harmonie avec la glace et réaliser ainsi cette perfection rythmique qui fait du patinage, selon une expression charmante « la mélodie du mouvement ». J’oserai presque dire qu’il lui faut davantage encore et que, pour être complet, son bonheur exige un accord intime avec le paysage. Les grands bois dépouillés, la neige aux reflets bleus, le soleil rouge dans la brume, les silences de la nature endormie lui deviennent nécessaires. Mais ce sont là des subtilités septentrionales que peut-être les habitués parisiens du « Palais de glace » ou du « Pôle Nord » n’ont jamais ressenties, hypnotisés qu’ils sont par le désir d’arriver à tracer sur la surface lisse leur initiale ou leur paraphe. Au patinage, il convient d’assimiler les courses rapides sur la neige, les pieds armés de ces larges raquettes canadiennes appelées snow-shoes ou bien des skis, longs patins de bois, chers aux Scandinaves. Du reste, le Canada et la Scandinavie n’en ont plus le monopole. Les « sports de glace » qui progressent et se perfectionnent continuellement ont, à présent, un quartier général à Saint-Moritz dans l’Engadine et ils font des conquêtes jusqu’en Transylvanie.

C’est encore l’équilibre qui est la base du cyclisme ; il s’y nuance à l’infini, depuis la