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la psychologie du sport

autant : on ne peut pas prétendre que les uns et les autres y soient incités par leur genre d’existence, car cette existence n’est ni sédentaire ni exempte de fatigue musculaire. D’autre part, ce n’est pas une affaire de race car, aux États-Unis, où les milieux sont très mélangés au point de vue de la race, les mêmes observations peuvent être faites. Enfin, il semble que, sous ce rapport, l’Europe continentale doive confirmer plutôt que démentir l’expérience anglo-saxonne ; en France, en Belgique, en Allemagne on relève des faits qui le donnent à penser. Ne serait-on pas en droit de conclure alors, que le sport est une des formes de l’activité, qualité qui ne dépend ni de l’intelligence, ni de la santé et qui est loin d’être universelle, mais à laquelle la civilisation moderne sert d’aiguillon, en lui procurant des occasions multiples de s’utiliser ?

Pour fixer, toutefois, d’une manière plus exacte, la nature de l’attrait qui opère sur cette catégorie d’actifs, il est bon de passer en revue les différentes formes du sport et d’essayer de les distinguer psychologiquement, car on oublie