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le sport à travers les âges

leure part de leur vie, voulurent, selon l’usage de leurs ancêtres, être entourés, dans le silence de la sépulture, de tout ce qui avait trait à l’objet de leurs soucis d’ici-bas ; c’est à eux que nous devons de connaître les mœurs militaires des Égyptiens. Les murs de ces sombres demeures sont couverts de figures représentant les divers exercices auxquels se livraient les soldats. On leur enseignait l’escrime au bâton, mais la lutte semble leur avoir été surtout familière. Ce n’était pas une lutte barbare, sans règles et sans conventions. Grâce aux dessins qui en reproduisent les différentes phases, on se rend compte que la lutte s’est peu modifiée depuis cette époque reculée. Chacune de ses phases a sa désignation propre, chacune des poses reproduites porte un nom et ce seul fait indique bien que l’on se trouve en présence d’un exercice réglementé, raisonné et jouissant d’une certaine vogue. Le lutteur, quand il a renversé son adversaire, cherche à faire « toucher » ses deux épaules contre le sol, ce qui mettra fin au combat[1].

Le tir à l’arc était naturellement pratiqué par

  1. Chez les Grecs la lutte ne se terminait pas ainsi : il fallait que l’un des deux adversaires s’avouât vaincu ou fut mis dans l’impossibilité de se relever.