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mémoires olympiques

tacles sportifs et substitution à ces édifices d’établissements conçus d’après le plan modernisé du gymnase hellénique antique ;

Interdiction de tous concours avec spectateurs pour juniors au-dessous de 16 ans ;

Création d’associations sportives scolaires sous les seules couleurs desquelles les écoliers et collégiens seront admis à participer à des compétitions ;

Recul de l’âge d’enrôlement des Boy-scouts ;

Développement d’une médecine sportive prenant son point d’appui sur l’état de santé au lieu du cas morbide et faisant une part beaucoup plus large à l’examen des caractéristiques psychiques de l’individu ;

Encouragements donnés par tous les moyens à l’exercice sportif pour les adultes individuels par opposition aux adolescents chez lesquels il y a lieu au contraire de le refréner quelque peu ;

Intellectualisation du scoutisme par le moyen de l’astronomie générale, de l’histoire et de la géographie universelles ;

Intellectualisation de la presse sportive par l’introduction de chroniques consacrées à la politique étrangère et aux événements mondiaux.

On le voit, dans cette Charte, il n’est proposé aucune réforme concernant les Jeux Olympiques. Au contraire, la préoccupation est de débroussailler le sol autour d’eux pour les mieux mettre en relief, les isoler, les grandir. Loin en effet de représenter l’abus du championnat, ils sont aptes à le refréner. Loin de diffuser la tendance à l’excès, ils la restreignent. Mais l’idée de supprimer l’excès est une utopie de non-sportifs. « Pour que cent se livrent à la culture physique, il faut que cinquante fassent du sport. Pour que