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mi les collaborateurs fondamentaux qui ont fourni de longues étapes et près de qui j’ai trouvé un appui constant. Ne pouvant nommer les autres, les collaborateurs occasionnels, je leur adresse collectivement en terminant un remerciement sincère.

Et maintenant, si je me déclare parfaitement satisfait de l’évolution du néo-olympisme, est-ce à dire que je ferme les yeux aux évidences mauvaises ? Je ne puis mieux m’en disculper qu’en insérant ici le texte d’un dernier document dont l’importance est capitale à mes yeux. C’est la « Charte de la réforme sportive » communiquée le 13 septembre 1930 à Genève au cours d’une séance que M. le conseiller fédéral Motta avait bien voulu présider en personne. Cette charte a été traduite dans un grand nombre d’idiomes. On en a tiré en français et en allemand des exemplaires sous forme d’affiches murales qui ont eu à la dernière exposition de Berne un grand succès. Elle a été assez généralement approuvée, mais ses articles réclament des intéressés trop d’abnégation et de sacrifices pour qu’ils se soient résignés d’emblée à en mettre en pratique les prescriptions. Cela ne peut se produire que lentement, pas à pas.

Voici ce texte :

Ce que l’on reproche au sport se ramène à trois ordres de griefs :

Surmenage physique ;

Contribution au recul intellectuel ;

Diffusion de l’esprit mercantile et de l’amour du gain.

On ne peut nier l’existence de ces maux, mais les sportifs n’en sont pas responsables. Les coupables sont : les parents, les maîtres, les pou-