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teurs mal préparés à s’y soumettre. Aujourd’hui encore, bien des gens n’en comprennent pas la valeur pédagogique ou en estiment le symbolisme suranné. Mais on est accoutumé aux spectacles, aux formules qu’il comporte et il est peu probable qu’on s’en écarte désormais.

Ainsi s’achevaient petit à petit mes préparatifs de retraite. Il restait deux points importants. À plusieurs reprises, j’avais fait approuver par le C.I.O. la décision que les noms des vainqueurs seraient gravés, après la célébration de chaque Olympiade, sur des plaques de marbre apposées aux murs du stade, témoin de leurs exploits. On m’objectera que les stades olympiques ne sont pas tous assurés de longévité, mais en cas de démolition, ne pourrait-on transporter à l’Hôtel de Ville par exemple, les stèles triomphales ? Précisément parce que l’ambition de vaincre en ces tournois quadriennaux est la plus haute qui se manifeste parmi la jeunesse musculaire internationale, il convenait d’assurer à celle-ci le genre de récompense civique qu’avait conçue et réalisée l’antiquité. Les promesses rétrospectives qui me furent faites à cet égard concernant les Jeux de Stockholm et d’Anvers, n’ont pas été tenues et ni Paris ni Amsterdam ne paraissent s’en préoccuper. Ce fut là une grande faute encore que réparable le jour où on le voudra, avec un peu de vouloir, de persévérance et d’argent.

L’heure d’autre part me semblait avoir sonné de faire aux Fédérations internationales, maintenant consolidées et assagies dans leurs rapports avec l’olympisme, une part plus normale quant à l’organisation technique des Jeux. Mais je crus devoir laisser à mon successeur, encore inconnu, l’avantage de réaliser ce progrès. La Commission