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Beaucoup de détails concernant les Jeux prochains furent passés en revue, mais les principales questions traitées furent celles des participations allemande et russe, des Jeux « régionaux » et de la propagande dans l’Amérique du Sud, enfin de la conquête sportive de l’Afrique. La question allemande eût été très simple à résoudre puisque, d’une part, aucune rupture n’avait jamais été consommée et que, de l’autre, les membres allemands du C.I.O. avaient disparu. Le secrétaire général désigné pour l’organisation de la vie Olympiade (Berlin 1916) et qui, en cette qualité, avait pris une part active aux délibérations de juin 1914 à Paris, avait été invité à se rendre à Rome pour s’entendre avec le C.I.O. au sujet de l’élection de nouveaux membres, mais par suite d’un malentendu, il ne vint pas et ce n’est qu’au cours de la saison suivante que purent être élus le secrétaire d’État Lewald et M. O. Ruperti. Nos collègues bulgare, turc et hongrois avaient déjà repris leurs sièges : c’étaient MM. Stancioff, Selim Sirry bey, le comte Geza Andrassy et J. de Muzsa. Resterait à pourvoir à la vacance autrichienne, aucune candidature n’étant encore posée. Le C.I.O. se trouva d’accord cette fois pour approuver la solution qu’il avait eu le tort de repousser en 1921 à Lausanne et qui reposait sur le double principe d’une part du maintien intégral et permanent de l’universalisme, et de l’autre, de sa propre irresponsabilité concernant la transmission des invitations, cette tâche incombant aux autorités du pays organisateur des Jeux.

Après l’Allemagne, la Russie. Ce ne fut pas sans émotion que l’on entendit notre collègue le prince Léon Ouroussoff, ancien diplomate, exposer le cas de ses compatriotes divisés en deux groupes pour lesquels, avec un libéralisme com-