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Au Capitole romain

À Rome aussi il y avait une revanche à prendre depuis l’affaire manquée de 1906. Des petits nuages surgis à Lausanne en 1921, rien ne subsistait. Je tenais donc à ce que la session de 1923 fut particulièrement brillante. Nos collègues le colonel Montu et le marquis Guglielmi se dépensèrent sans compter pour y réussir et la réussite fut magnifique. La session placée sous le patronage du roi et de la reine d’Italie s’ouvrit dans la grande salle du Capitole le 7 avril 1923, en présence du souverain qu’entouraient les présidents de la Chambre et du Sénat, les secrétaires d’État aux Affaires étrangères et aux Beaux-Arts, le préfet de Rome et de nombreux invités. Elle fut close le 12 avril. Les membres du C.I.O. emportèrent de la réception royale au Quirinal, de la fête donnée au Palais Rospigliosi par le marquis et la marquise Guglielmi, comme du dîner de l’Aventin, offert par M. Montu et au cours duquel on vit les ruines du palais des Césars s’embraser spectacle merveilleux, un profond et reconnaissant souvenir. Ils se rendirent au Vatican où, au cours d’une longue audience préalable, leur président avait reçu du pape Pie XI des assurances nouvelles de bienveillante sympathie pour l’Olympisme. Ils goûtèrent aussi l’hospitalité de l’Association nationale de Tourisme et celle du Comité olympique italien. Enfin, ils eurent la satisfaction d’avoir abattu, au cours de leurs séances nombreuses, une besogne importante.