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jeuner où s’exerça la cordiale hospitalité de notre collègue Glandaz sur la fameuse « péniche du maréchal Joffre », laquelle, amarrée près du pont de la Concorde, était devenue un des restaurants à la mode, de réputation gastronomique méritée. Le C.I.O. venait de s’ouvrir à de nouveaux membres : le général Sherrill pour les États-Unis, M. de Alvear pour la République Argentine dont il allait bientôt devenir le chef d’État, tout en nous faisant l’honneur rare de demeurer dans nos rangs ; le colonel Kentish pour l’Angleterre, le baron de Guell pour l’Espagne, J. J. Keane pour l’Irlande, le prince Lubomirski pour la Pologne, le docteur Ghigliani pour l’Uruguay. Le C.I.O. comptait 54 membres appartenant à quarante-deux pays.

La besogne principale faite au cours de la session de 1922 avait consisté à adapter les nouveaux rouages et à apporter aux textes essentiels les quelques modifications nécessaires. La Commission exécutive avait siégé préalablement aux séances du Comité et ses pouvoirs et procédés avaient été définis comme il convenait. Les modifications introduites dans les statuts du C.I.O. avaient trait, outre la création de la Commission exécutive au siège social (Lausanne), à la langue officielle (le français) au secrétariat et surtout à la durée des pouvoirs présidentiels ramenée de dix à huit ans. Je crois n’avoir pas encore mentionné la façon dont, aux approches de 1901, ils avaient été l’objet d’une modification radicale. Au 1er  janvier de cette année-là, ils auraient dû passer aux mains de notre collègue américain, W. M. Sloane. Le règlement que j’avais fait accepter en 1894 prévoyait cette transmission quadriennale, mais cela supposait que le lieu de la célébration des Jeux suivants fût dès alors fixé. Il restait bien admis