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mémoires olympiques

D. Bikelas, délégué à la Société Panhellénique de Gymnastique. Les vice-présidents étaient le professeur W. M. Sloane et R. Todd, délégué de la National Cyclist’s Union, pour l’une, le baron de Carayon la Tour, délégué de la Société Hippique Française, pour l’autre, les secrétaires-rapporteurs, MM. A. Mangeot, délégué du Stade Bordelais, et Maurice Borel, secrétaire d’ambassade, délégué de la Société de l’Île de Puteaux.

Très bonne tenue des séances. Sur les questions technique et amateuriste, intéressantes discussions auxquelles le recteur descendit plusieurs fois de son appartement pour assister.

Pour les Jeux Olympiques, on me suivait sans presque discuter. Je fis voter successivement les principes fondamentaux préalablement arrêtés dans mon esprit : l’intervalle de quatre années, le caractère exclusivement moderne des concours, l’exclusion des scolaires (Bikelas et le Suédois Bergh eussent désiré des concours pour les enfants, ce que j’estimais impratique et dangereux), enfin la désignation d’un Comité International permanent dans son principe et stable dans sa composition, et dont les membres seraient les représentants de l’Olympisme dans leurs pays respectifs.

Quant au choix d’Athènes et à la date de 1896, cela ne répondait pas à mon plan initial pour la raison que, trompé comme la plupart de mes contemporains sur les forces juvéniles de la Grèce ressuscitée, je ne pensais pas qu’elle fût en état de faire face à l’inauguration de rencontres sportives mondiales.

J’avais pensé inaugurer celles-ci à Paris dans la première année du XXe siècle, ainsi que je l’exposais dans la Revue de Paris du 15 juin 1894, et tout en « imbibant d’hellénisme » la célé-