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plus tard. Les « Jeux d’hiver » n’en étaient pas moins fondés malgré les Scandinaves qui finirent par renoncer à leur intransigeance et comprendre qu’en face de la Suisse et du Canada, notamment, ils ne pouvaient plus se réclamer du monopole de fait qu’ils avaient longtemps exercé.

Le rapport de la Conférence d’alpinisme fut rédigé par un « grimpeur » de renom, le Dr  Jacot-Guillarmod, célèbre pour s’être attaqué à l’Himalaya. Peu de clubs alpins avaient consenti à se faire représenter tout en envoyant des adhésions de principe, mais que je sentais dépourvues d’entrain. Il est certainement difficile de classer des exploits de cette nature mais, comme rien n’empêchait à chaque Olympiade soit de déclarer qu’il n’y avait pas lieu à décerner le prix, soit de proclamer deux lauréats ex æquo, la proposition d’inviter chaque club alpin à exposer les titres de ses candidats n’était nullement impratique. À Chamonix, en 1924, nous ne pourrions pas hésiter tant la mission du mont Everest s’élevait haut dans le domaine de l’endurance et de la vaillance, mais dès 1928, on devait renoncer à ce prix de l’alpinisme et j’ai déjà dit que l’on a commis par là, à mon avis, une très grosse faute.

La Conférence des sports équestres s’était recrutée par invitation spéciale adressée aux ministres de la Guerre. Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agissait, sur tous ces sujets, de Conférences consultatives ayant pour mission de débroussailler le terrain sous les pas soit des membres du C.I.O., soit des membres du congrès, selon que les questions posées relevaient de l’une ou de l’autre assemblée. J’ai déjà dit à propos des Jeux équestres de la ve Olympiade (Stockholm 1912), quel éclat avait revêtu cette partie du programme, grâce