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mémoires olympiques

Avec les cyclistes, c’étaient les rameurs qui, dans un Congrès tenu à Lucerne dès la fin de 1908, avaient tenté contre le C. I. O. une manœuvre assez peu reluisante. Échec partout. En même temps que les fédérations éprouvaient l’inefficacité de leurs attaques, les comités olympiques nationaux consolidaient leur pouvoir. MM. Bolanachi et le comte Gautier-Vignal en avaient constitué en Égypte et à Monaco, dont le khédive régnant et le souverain monégasque avaient accepté la présidence honoraire. Les comités anglais et allemands étaient toujours indiscutés. De même en Hongrie. Le Comité américain prenait, sous la présidence du colonel Thompson, avec Sullivan comme secrétaire, sa figure définitive. Les comités belge, danois, espagnol (ce dernier tout récemment formé par notre collègue le marquis de Villamejor, frère du comte de Romanonès) fonctionnait bien. Le colonel S. W. Djoukitch venait d’en créer un en Serbie. Il y en avait en Australie, au Canada, en Hollande, en Italie, au Japon, en Norvège, au Portugal, en Roumanie. Seules, la formule française et la formule suisse avaient peine à s’exprimer. Cependant elles s’acheminaient vers des solutions ménageant ici les susceptibilités des fédérations locales et là, celles des indépendances cantonales.

Mais il y avait aussi un comité tchèque et un comité finlandais. Le premier était même des plus anciens. Ébauché dès 1899, il avait été formé définitivement en 1903. Le Docteur Jiri Guth-Jarkovsky avait apporté à le constituer toute la persévérance et la ténacité dont son patriotisme tchèque était capable. Il avait obtenu non seulement la présidence honoraire du maire de Prague M. Srb, mais le protectorat du prince Lobkovitz, statthalter. Quant à la Finlande, pour