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saut d’épée et finalement une épreuve de tir à laquelle j’aurais préféré substituer une course à l’aviron, mais cela eût compliqué grandement l’organisation déjà passablement difficile. Le Pentathlon moderne a, depuis lors, obtenu un succès croissant sans qu’aient jamais été réalisées mes intentions véritables : parcours inconnus du concurrent, épreuves se succédant presque sans intervalle, chevaux fournis par le pays organisateur et tirés au sort au dernier moment, voilà ce qui devait, à mon sens, donner à l’ensemble un caractère pédagogique de premier ordre. Une opposition de caste s’est perpétuellement dressée à l’encontre de cette manière de voir et elle a fini par amener les organisateurs actuels à l’oubli total du respect des principes posés par le créateur du Pentathlon.

La troisième des réalisations dont je veux parler fut l’institution de prix de chasse et d’alpinisme destinés à récompenser la plus belle ascension et le plus bel exploit cynégétique accomplis depuis la célébration de la précédente Olympiade. L’idée avait été émise dès le congrès initial de 1894 et nous avait été transmise par cette assemblée sous forme d’un vœu favorable. Je la voyais complétée plus tard par un troisième prix olympique du même genre pour l’aviation. Tout cela était dans l’ordre : all games, all nations. C’était, de plus, d’une organisation facile, de frais insignifiants… Cependant, sur ce triple terrain, une indifférence apathique et parfois même un mauvais vouloir sans cause discernable se sont manifestés ; cela s’est fait, cela ne s’est plus fait ; il n’y a eu là que caprice et manque de suite apparents. J’espère qu’on reviendra à la formule susdite. Elle est bonne.

La mise en pratique des concours d’art s’opéra