tant — et trois points isolés les uns des autres — la science astronomique atteignit un développement surprenant. Les Chaldéens, les Chinois — enfin les Aztèques du Mexique surent découvrir ce calendrier de 365 jours et quart qui était pour eux aussi près que possible de l’exactitude absolue. Ils le firent grâce à leurs connaissances mathématiques méritoires mais surtout à des observations séculaires conduites avec une suite et une patience admirables. Lors de la prise de Babylone par Alexandre le Grand, Callisthène qui accompagnait l’expédition recueillit pour les envoyer en Grèce à son oncle Aristote des séries d’observations astronomiques accumulées pendant 1903 ans, qui avaient donc commencé d’être notées vers l’an 2200 avant J.-C. et n’avaient jamais cessé de l’être. De nos jours on a découvert à Sippar les tables d’astromomie du roi Sargon l’ancien ; elles constituent un monument élevé avec la même incroyable patience. Ainsi se dessine la loi essentielle de la faculté de jugement. Avant de s’essayer à déduire, observer ; observer longuement, exactement, soigneusement.
Tous ne le surent point faire. Ni les Phéniciens âpres au gain, ni les inquiets et mystérieux Étrusques ne paraissent y avoir réussi. Ces derniers, initiateurs de Rome en tant de domaines, lui léguèrent leur indifférence astronomique à laquelle elle ne tenta pas d’échapper. Le calendrier romain resta toujours l’un des plus