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comètes et en météorites. Mais il advient que, mal éteint, il se jettera au travers d’un essaim de météorites ou à travers une nébuleuse froide ou bien même ira heurter un autre monde ou encore, sans le heurter, s’en approchera assez pour provoquer une marée de l’intérieur encore igné. Et c’est bien probablement ainsi que s’expliquent ces apparitions d’étoiles nouvelles comme on les dénomme ; encore une expression inexacte d’ailleurs, car il ne s’agit pas du tout d’astres improvisés (l’astronomie ne connaît pas plus que les autres sciences la génération spontanée) mais bien de cataclysmes sidéraux formidables embrasant des mondes entiers, cataclysmes dont la durée dépasse souvent une demi-année et même davantage. Nous en avons eu un exemple récent. En 1918 est apparue soudain dans la constellation de l’Aigle une étoile de première grandeur qui fixa aussitôt l’attention de tous les astronomes. Il s’agissait d’un astre de huitième ou neuvième grandeur, catalogué comme tel et soudainement embrasé. L’analyse spectrale permit de suivre au jour le jour ces flamboiements inouïs, passés depuis longtemps, cela va de soi, à l’heure où nous en étions témoins car la catastrophe s’était sans doute produite aux temps de Louis XIV ou d’Henri IV.

Telle est, en raccourci, la vie des étoiles. Comment se comportent les planètes ? C’est l’hypothèse du célèbre Laplace qui continue