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viron 20 kilomètres à la seconde vers une certaine étoile qu’il atteindra dans 70 000 ans. Or à ce moment-là, la dite étoile, mobile elle-même,… n’y sera plus.

Au reste il n’est pas besoin d’une collision pour provoquer un cataclysme sidéral, et cela grâce au phénomène des marées qui est une des conséquences les plus générales et les plus curieuses de l’attraction universelle. Les marées ne consistent pas seulement en ce soulèvement et cet abaissement bi-quotidiens, que sous l’action du soleil et de la lune subissent nos océans ; il faut entendre par là la tendance déformatrice à laquelle sont soumis tous les corps célestes principalement dans leurs parties liquides, gazeuses ou pâteuses. Des approches d’astres peuvent ainsi provoquer des marées formidables déterminant des conflagrations inouïes. Nous verrons tout à l’heure comment il en résulte la naissance de nouveaux soleils.

Il y a encore des « inconnues » mécaniques en astronomie. On ne sait pas, par exemple, pourquoi la neuvième lune de Saturne qui est riche en satellites et pourquoi également un des satellites de Jupiter sont animés de mouvements rétrogrades, c’est-à-dire tournent en sens inverse des autres. On n’explique pas non plus pourquoi quelques étoiles possèdent des vitesses extrêmes. Nous en connaissons une dans l’hémisphère boréal qui se meut à environ 200 km. par seconde ; dans