comme dans les nombres, il considérait la figure de la sphère comme la plus parfaite, le mouvement circulaire comme le plus parfait.
Par un éclair de génie, Aristarque de Samos entrevit que la Terre tournait autour du Soleil, mais les preuves lui manquaient et Hipparque, homme de calcul et de précision, n’osa pas faire sienne une pareille thèse. Après Hipparque intervint un de ces subits épuisements comme il s’en manifeste dans les arts et les lettres aussi bien qu’en science ou en politique, lorsqu’un très grand esprit a passé… étourdissement, découragement ? On ne saurait dire.
Toujours est-il qu’il n’en résulta pas seulement arrêt mais recul. Plus de grands hommes : Ptolémee, le seul notoire, est inférieur à sa réputation. Point de découvertes nouvelles. Par le témoignage de Macrobe, chambellan de l’empereur Théodose qui écrivait au ve siècle après J.-C., nous constatons qu’à Rome on ne connaissait plus alors ni les travaux d’Hipparque ni même ceux de Ptolémée. Byzance, à son tour, allait négliger de s’en souvenir. Pourtant, en ce temps-là, les admirables bibliothèques d’Antioche, de Pergame, d’Alexandrie n’étaient point détruites ; les trésors s’en trouvaient à portée. Peut-on comprendre qu’un bagage scientifique déjà si considérable ait été délaissé par des hommes auxquels la vue du ciel étoilé rappelait sans cesse la possibilité d’en scruter les profondeurs attirantes. Nous saisis-