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chapitre ix

le triomphe de la république.

Stabilité ministérielle. — La conférence ouvrière de Berlin. — L’impératrice Frédéric à Paris. — Cronstadt. — Une « situation nouvelle ». — Le tarif général des douanes. — La « dernière carte » des monarchistes. — Faux calcul. — Mœurs financières. — Les élections de 1893. — Le ministère Casimir-Périer. — La flotte russe à Toulon. — Un deuil national.

Il était aisé de prévoir que la victoire électorale remportée par la république dans des circonstances décisives aurait de multiples effets ; mais on peut dire que toutes les prévisions demeurèrent inférieures à la réalité. Ce furent les deux pouvoirs les plus conservateurs de l’univers, l’autocratie moscovite et le césarisme pontifical qui s’inclinèrent les premiers et recherchèrent son alliance. Un événement si considérable devait se répercuter à l’intérieur ; il eut pour conséquence l’anéantissement ou la mise hors de combat des partis inconstitutionnels, auxquels l’Église retira son appui. Dès les premiers moments, on vit, à quelques votes assagis des députés conservateurs et à leur attitude sur le passage du chef de l’État, qui continuait de parcourir la France, partout fêté et acclamé, que le temps était passé des intransigeances irréfléchies. Mais ils n’eussent sans doute pas abdiqué leurs préférences,