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et le congrès de berlin.

dions, désormais, « comme définitif l’état politique de l’Europe[1] ». En un mot, pendant toute cette période, il sembla « être dans la politique du cabinet de Berlin d’entretenir des difficultés avec la France et de ne pas permettre qu’elles s’arrêtassent et reçussent une solution[2] ».

Le 26 novembre 1873, au lendemain de l’organisation du septennat, le duc Decazes prit le portefeuille des affaires étrangères qu’il devait conserver près de quatre ans. Peu après, il fut amené à formuler[3] à la tribune la politique du gouvernement à l’égard de l’Italie, et définit en ces termes le double rôle de la France : « Entourer d’un pieux respect, d’une sollicitude sympathique et fidèle, le Pontife auguste auquel nous unissent tant de liens, en étendant cette protection et cette sollicitude à tous les intérêts qui se relient à l’autorité spirituelle, à l’indépendance et à la dignité du Saint-Père ; entretenir sans arrière-pensée, avec l’Italie telle que les circonstances l’ont faite, les relations de bonne harmonie, les relations pacifiques, amicales, que nous commandent les intérêts généraux de la France et qui peuvent aussi nous permettre de sauvegarder les grands intérêts moraux dont nous nous préoccupons à juste titre. » — « Nous voulons la paix, ajoutait le duc Decazes, parce que nous la croyons nécessaire à la grandeur et à la prospérité de notre pays, parce que nous la croyons ardemment désirée, ardemment réclamée par tous. Pour l’assurer,

  1. Hippeau, Histoire diplomatique de la troisième République.
  2. Ernest Daudet, Souvenirs de la présidence du maréchal de Mac Mahon.
  3. En réponse à une interpellation de M. du Temple. — Séance du 20 janvier 1874.