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le respect des conditions

de la vie antérieure, des déboires ou des projets de leurs domestiques et quarante pour cent ignorant jusqu’à leurs noms de famille. Un tel état de chose s’aggrave de la promiscuité que le système des « appartements » séparés tend à établir entre les domestiques des divers étages et de la dépravation qui naît des excès du luxe étalé sous les yeux et soutenu bien souvent par des moyens dont ils aperçoivent en détail le mécanisme peu respectable sinon tout à fait immoral. Il advient ainsi que, ne faisant rien pour les y aider, les maîtres réclament de leurs domestiques la pratique de vertus dont eux-mêmes se montrent incapables.

Certains, tout en déplorant qu’il en soit ainsi, n’aperçoivent à ce régime qu’un inconvénient minime parce qu’il s’agit d’un nombre restreint d’individus formant en quelque manière des groupes d’ilotes que leur profession voue à une sorte de déchéance mais qui n’exercent pas d’influence autour d’eux. Il y a là une erreur capitale. L’influence exercée par les domestiques ne peut être négligée. Sur les enfants de la maison elle apparaît considérable et se fait aussi sentir