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le respect des croyances

humaine. Du moins l’admettront ainsi tous ceux qui n’aspirent point à cet universel ascétisme que glorifiai un chrétien d’ordinaire mieux inspiré lorsque, prônant le célibat et ses conséquences, il en venait à s’écrier : le monde finirait ?… Eh ! le beau malheur ! parole qui, même du point de vue chrétien, constitue une manière de blasphème.

Nous avons dit que le paganisme moderne n’était pas violent. Il ne tend pas à supprimer les Églises : il les écarte. Celles-ci ont donc toute latitude pour s’organiser en vue de reconquérir l’influence perdue. Tout naturellement leurs prétentions — excessives la veille encore — s’abaissent. Le ton de leurs objurgations s’atténue. Elles se défendent de mépriser la vie et la jouissance légitime des biens de ce monde. Ceux qui font, en leur nom, de telles déclarations sont le plus souvent sincères parce qu’ils se trouvent eux-mêmes influencés de façon inconsciente par la réaction générale qui s’opère autour d’eux.

Les « retours païens » ont une grande importance historique. Ils aident beaucoup à suivre