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le respect des croyances

en somme, avec une bien plus grande aisance dans cette sphère que dans celle du dogmatisme.

Aussi bien le ritualisme est partout. Les hommes l’introduisent en quelque sorte inconsciemnent au sein des institutions les moins faites pour le contenir. De modestes célébrations civiques en sont imprégnées. Par quelle aberration reprocherions nous aux groupements religieux, traditionnalistes par essence et obligation, de sacrifier au ritualisme quand un groupement quelconque y verse si aisément ? Mais voilà encore ce travers déjà dénoncé tout à l’heure. Dès que le caractère religieux se manifeste quelque part, les poids et mesures changent. On jauge de façon différente. Les abus à peine relevés dans d’autres domaines prennent ici figure de scandale, comme si toute Église devait participer du caractère parfait du Dieu qu’elle honore. De ce que les hommes s’assemblent pour honorer Dieu, s’ensuit-il donc qu’ils cessent d’être des hommes ?

Les « retours païens » sont des accidents inévitables de la vie des Églises. Le paganisme