Page:Coubertin - L’Éducation des adolescents au XXe siècle, Volume III.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
24
le respect des croyances

mêmes éprouvent quelque douceur à l’entendre répéter.

Plus on examine cet aspect des choses religieuses, plus on se rend compte que le culte des morts représente, au dessus et en dehors des Églises, la religion supérieure de l’humanité, celle dont aucune logique, aucune réflexion, aucune découverte n’auront jamais raison.

Aucun ridicule non plus. Car il y a de l’autre côté de la terre des rites funéraires qui, s’ils n’étaient pas funéraires, mettraient un sourire sur nos lèvres occidentales. Mais la seule présence de la mort donne aux cérémonies les moins compréhensibles une dignité immanente. Et les sombres voyages de l’âme égyptienne à travers les dédales infernaux nous émeuvent encore aujourd’hui à l’égal d’un récit épique.

Pour que cet intérêt passionnant puisse s’épuiser, il faudrait que le mystère s’éclaircît. Le plus déraisonnable des utopistes n’oserait y compter. Une pauvre science désemparée s’efforce autour de ces murailles impénétrables. La lueur qui un moment se montre à elle s’évanouit