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préambule

l’adolescent », base de la révolution que nous préconisons.

Le principal obstacle à une pareille révolution vient du « cellularisme ». Le cellularisme pédagogique, c’est le fait d’envisager la matière enseignée comme un tout isolé, séparé des autres matières par de véritables cloisons étanches. Ce système est, à l’école primaire, tout à fait normal. Nul n’a jamais eu l’idée d’y fusionner la grammaire et l’arithmétique non plus que l’histoire et l’orthographe. L’enseignement secondaire d’autrefois n’avait guère de motifs de ne pas s’inspirer des mêmes principes. Il n’était pas encombré. Chaque cours pouvait s’étendre librement en long et en large sans gêner les voisins. Les professeurs en profitaient. Ainsi se formèrent des coutumes qui devinrent des dogmes par une sorte de prescription mentale établie à leur profit. L’enseignement d’une science comporta l’histoire de l’évolution ou des découvertes par lesquelles cette science avait passé. On en exposa à l’élève les divisions et les sous-divisions, les ramifications et