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commentaire et critique

Bismarck prouvera que les Allemands ont bien retenu la leçon et en ont bien profité. À l’intérieur, la période révolutionnaire doit être considérée comme une crise aiguë du Jacobinisme développé par Louis XIV et dont le principe s’oppose dès lors, à travers l’histoire de France, à cet opportunisme habile et sage dont Henri IV a donné la recette.

Cette digression n’est pas tout à fait légitime puisqu’elle développe une doctrine particulière et par là contredit la « neutralité » à laquelle doivent, autant que possible, s’astreindre des rédacteurs de programmes. Mais la révolution française était devenue une telle « excroissance » aux flancs de l’histoire que, dans certains pays, toute la portée des événements historiques du xixe siècle s’en trouvait oblitérée. Nous avons tenté de ramener ici les choses à leur proportion véritable.

Ces événements ont pour centre le règne de Napoléon III. Tout y converge. De 1815 à 1848, il semble que la France et l’Europe préparent les voies à l’étrange souverain qui va donner la formule de ce « despotisme éclairé » figure nouvelle de l’antique césarisme dont, à l’heure où nous écrivons, une bonne partie de l’univers demeure