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commentaire et critique

afin que l’adolescent s’accoutume à avoir toujours présente à l’esprit l’idée si féconde et si vraie du travail universel et de la collaboration ininterrompue de toutes les nations à ce travail.

Quant aux dates, c’est affaire de mémoire et la mémoire est capricieuse ; elle ne fera jamais un choix judicieux entre une date et une autre ; ne pouvant les posséder toutes, elle en omettra d’importantes pour en retenir de futiles. Certains savent le jour et l’heure de la mort de Constantin XII sous les murs de sa capitale et ignorent l’année que Jean sans Terre concéda la grande charte ou même le siècle dans lequel vécut Aureng Zeb. La mémoire a assurément besoin d’être cultivée mécaniquement et entretenue. Cultivée, elle doit l’être de bonne heure. C’est une des premières besognes de l’école primaire et déjà, à ce moment, on peut tenter de fixer quelques dates fondamentales des annales nationales dans le cerveau enfantin. Parmi les procédés mnémotechniques, il en est d’intelligents, il en est beaucoup de sots. Nous n’avons pas à examiner ici la question. Nous nous bornerons à faire observer qu’en somme l’année a en histoire — et en histoire littéraire ou artistique aussi bien qu’en